La volonté propre, notre pire ennemie ! ou… le paravent derrière lequel s’avance le ‘non serviam’ !
Du : 04.09.2008, existe en PDF ici : ND. Actualisé : sam. 5 mars 2011, 11.59.
Le drame est entré dans la Création céleste par un exercice dévoyé de cette liberté, par orgueil Lucifer a crié : Non serviam Dieu !
Le drame est entré dans la Création terrestre par un exercice dévoyé, de cette liberté, par orgueil la femme a crié : Non serviam, mon Époux !
Tout est là : Ai-je le droit, ou est-il Droit ? Avons-nous le droit ou des droits, ou devons-nous obéir à ce qui est Droit ? Sommes-nous libres de faire notre volonté, ou devons-nous faire la Volonté de quelqu’un d’autre ? Si oui, quel est ce quelqu’un d’autre ?
Ni la femme qui doit obéir dans la sécurité de cette soumission, mais aussi ni l’Homme qui par obéissance doit commander dans l’angoisse, ne peuvent faire leur volonté propre…
Vous vous pensez libre ?!
Réfléchissons un peu :
Demain serez-vous encore vivant pour faire le voyage escompté ?; aurez-vous la santé ?; aurez-vous toujours votre gagne-pain ?; pourrez-vous poursuivre vos études avec la perte totale de votre intelligence qu’une moto folle va vous enlever ?; etc.
La femme ‘libérée’ n’est-elle pas sous la tutelle d’un patron ? n’est-elle pas contrariée par la pluie, le retard du métro, peut-elle s’acheter plus que ce que contient en ‘pouvoir d’achat’ son porte-monnaie ?
Pouvez-vous doubler en haut d’une côte en fermant les yeux ?; dire à ce rapace de contrôleur des impôts que vous en avez assez payé ?, etc.
Force est de constater que nous ne sommes pas libre ! Et pourtant…
Et pourtant une Liberté existe, et celle-là nous la refusons le plus souvent ! La vraie Liberté, c’est la possibilité de choisir ce qui est Droit et de pouvoir en jouir quiètement (Saint Thomas d’Aquin).
Notre unique affaire est de gagner le Ciel !, et ce comment ? :
Ce ne sont pas tous ceux qui Me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des Cieux ; mais celui qui fait la volonté de Mon Père qui est dans les Cieux, celui-là entrera dans le royaume des Cieux.
La liberté c’est de pouvoir dire et de pourvoir ensuite le faire :
Que Votre [celle de Notre Père qui êtes aux cieux] Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
La liberté, est donc la possibilité de plier quiètement notre volonté à celle de Dieu.
Ainsi, et même pour Lui !, au Christ, qui Lui marque sa Volonté ? Écoutons-Le : Il S’en alla encore une seconde fois, et Il pria, en disant : Mon Père, si ce calice ne peut passer sans que Je le boive, que Votre volonté soit faite.
Ainsi, à l’Homme, qui Lui marque sa volonté ? Écoutons Saint Paul : Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ […].
De tout Homme, donc des femmes aussi ? Non ! le Christ est Chef que des Hommes !, poursuivons pour confirmation…
Ainsi, à la femme, qui lui marque sa volonté ? Écoutons Saint Paul qui poursuit ainsi : […] que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu.
Il y a rien à faire, nous devons être soumis, c’est ainsi !, il n’y a pas à transiger !, et notre liberté est de pouvoir :
soit l’accepter et ainsi nous sauver ;
ou soit la rejeter en criant Non serviam !, et ainsi nous damner !
Résumons :
Dieu le Père → Le Christ → l’Homme → la femme.
La femme → l’Homme → le Christ → Dieu le Père.
La ‘liberté’ ou notre propre volonté, notre pire ennemie !
[La volonté propre], dit sainte Catherine de Gênes, est si subtile, si fine, si malicieuse, si intime et si profondément enracinée en nous ; elle se couvre de tant de moyens et se défend par tant de raisons, qu’il semble en vérité que ce soit un démon. Quand nous ne pouvons l’accomplir d’une façon, nous l’accomplissons d’une autre, sous une foule de beaux prétextes : nous mettons en avant la charité, la nécessité, la justice, la perfection, le désir de souffrir pour l’amour de Dieu, de trouver quelque consolation spirituelle, de donner le bon exemple au prochain, etc.
L’obéissance, la garantie de Paix éternelle !
Durant le temps de la vie présente, celui qui embrasse courageusement la voie de l’obéissance est assuré de trouver la paix car, ce faisant, il se débarrasse de son plus cruel ennemi, de cette volonté propre qui est le tourment de l’homme et la source de tous ses maux. Mais c’est au moment de la mort surtout qu’il comprendra le prix de cette vertu : quand l’âme, sur le point de paraître devant le Juge suprême, verra se dévoiler tout le mal qu’elle a commis et que son amour-propre l’empêchait de discerner, quand elle sentira le désespoir l’envahir devant tant de pensées, tant de paroles, tant d’actions, qui furent siennes et qui se lèveront pour la condamner au tribunal de Dieu, elle éprouvera un soulagement que rien ne peut exprimer à voir soudain accourir, pour la défendre comme une armée rangée en bataille, tous ses actes d’obéissance. Car ceux-là ne seront pas examinés : ils sont déjà jugés, ils sont acceptés, ils sont matière à récompense. Alors elle comprendra pourquoi saint Benoît, père plein de sollicitude et de prévoyance, lui avait prescrit d’obéir «en toutes choses» !
Pie XII rappelle ces devoirs de soumission.
À l’Époux (ou Père, ou fils) :
[…] maris, vous avez été investis de l’autorité. Dans vos foyers, chacun de vous est le chef, avec tous les devoirs et toutes les responsabilités que comporte ce titre. N’hésitez donc point à exercer cette autorité ; ne vous soustrayez point à ces devoirs, ne fuyez point ces responsabilités. La barre de la nef domestique a été confiée à vos mains : que l’indolence, l’insouciance, l’égoïsme et les passe-temps ne vous fasse pas abandonner ce poste.
À l’épouse (ou mère, ou fille) :
Épouses et mères chrétiennes, que jamais ne vienne à vous saisir la soif d’usurper le sceptre familial !
[…] Ne vous contentez pas d’accepter et presque de subir l’autorité de votre époux à qui Dieu vous a soumises par les dispositions de la nature et de la grâce. Dans votre sincère soumission, vous devez aimer l’autorité de votre mari, l’aimer avec l’amour respectueux que vous portez à l’autorité même de Notre-Seigneur, de qui descend tout pouvoir de chef.
Ceux qui veulent que la femme soit libre, émancipée :
Les mêmes maîtres d’erreurs qui ternissent l’éclat de la fidélité et de la chasteté nuptiales n’hésitent pas à attaquer la fidèle et honnête subordination de la femme à son mari. Nombre d’entre eux poussent l’audace jusqu’à parler d’une indigne servitude d’un des deux époux à l’autre ; ils proclament que tous les droits sont égaux entre époux ; estimant ces droits violés par la « servitude » qu’on vient de dire, ils prêchent orgueilleusement une émancipation de la femme, déjà accomplie ou qui doit l’être. Ils décident que cette émancipation doit être triple, qu’elle doit se réaliser dans le gouvernement de la vie domestique, dans l’administration des ressources familiales, dans la faculté d’empêcher ou de détruire la vie de l’enfant, et ils l’appellent sociale, économique, physiologique : physiologique, car ils veulent que les femmes soient à leur gré affranchies des charges conjugales et maternelles de l’épouse (ce qui n’est pas émancipation, mais crime détestable, Nous l’avons suffisamment montré) ; économique ils entendent par là que la femme, même à l’insu de son mari, et contre sa volonté, puisse librement avoir ses affaires, les gérer, les administrer, sans se soucier autrement. de ses enfants, de son mari et de toute sa famille ; Sociale enfin : et par là ils enlèvent à la femme les soins domestiques, ceux des enfants et ceux de la famille, pour que, ceux là négligés, elle puisse se livrer à son génie naturel, se consacrer aux affaires et occuper des charges, même les charges publiques. Mais ce n’est pas là, une vraie émancipation de la femme, et ce n’est pas là non plus cette digne liberté conforme à la raison, qui est due à la noble tâche de la femme et de l’épouse chrétienne ; c’est bien plutôt une corruption de l’esprit de la femme et de la dignité maternelle, un bouleversement aussi de toute la famille, par où le mari est privé de sa femme, les enfants de leur mère, la maison et la famille tout entière d’une gardienne toujours vigilante. Bien plus, c’est au détriment de la femme elle-même que tourne cette fausse liberté et cette égalité non naturelle avec son mari ; car si la femme descend de ce siège vraiment royal où elle a été élevée par l’Evangile dans l’intérieur des murs domestiques, elle sera bien vite réduite à l’ancienne servitude (sinon en apparence, du moins en réalité) et elle deviendra — ce qu’elle était chez les païens — un pur instrument de son mari. Mais, quant à cette égalité des droits qui est si exaltée et que l’on réclame si vivement, il faut la reconnaître dans les choses qui sont propres à la personne et à la dignité humaines, qui accompagnent le pacte nuptial et qui sont impliquées par la vie conjugale ; en ces choses-là, chacun des deux époux jouit assurément des mêmes droits et il est tenu à la même obligation ; dans les autres choses, une certaine inégalité et une juste proportion sont nécessaires, celles qu’exigent le bien de la famille ou l’unité et la stabilité nécessaires d’une société domestique ordonnée. Si parfois, cependant, les conditions sociales et économiques de la femme mariée doivent se modifier en quelque manière, à cause du changement qui s’est introduit dans la forme et les usages des relations humaines, il appartient aux pouvoirs publics d’adapter les droits civils de la femme aux nécessités et aux besoins de notre époque, en tenant compte de ce qu’exigent le tempérament différent du sexe féminin, l’honnêteté des mœurs, le bien commun de la famille, et pourvu que l’ordre essentiel de la société domestique soit sauvegardé : cet ordre a été institué par une autorité plus haute que l’autorité humaine, savoir par l’autorité et la sagesse divines, et ni les lois de l’Etat ni le bon plaisir des particuliers ne sauraient le modifier. Mais les ennemis les plus récents de l’union conjugale vont plus loin encore : à l’amour véritable et solide, fondement du bonheur conjugal et de la douce intimité, ils substituent une certaine correspondance aveugle des caractères, et une certaine union des cœurs qu’ils appellent sympathie ; quand celle-ci prend fin ils enseignent que le lien se relâche, par lequel seul les cœurs sont unis et qu’il se dénoue tout à fait. Mais n’est-ce pas là, en toute vérité, édifier la maison sur le sable ? Dés que celle-ci sera exposée aux flots des adversités, dit Notre-Seigneur, elle sera aussitôt ébranlée et elle croulera : « Et les vents ont soufflé, et ils se sont rués sur cette maison, et elle est tombée, et sa ruine, a été grande. » (61) Mais, au contraire, la maison qui aura été établie sur la pierre, savoir sur la charité entre les époux, et consolidée par l’union délibérée et constante des cœurs, ne sera ébranlée par aucune adversité, et, à plus forte raison, ne sera-t-elle pas renversée.
Concluons !
Non, nous ne sommes pas ‘libres’, par contre nous sommes totalement Libres de l’accepter ou de le refuser !
Et de ceci dépend notre Éternité qui sera :
de Félicité sans ombre, ni saturation ou lassitude ; ou
de malheur incommensurable et sans répit, ni soulagement, ni espoir quelconque !
L’éternité se passera à « Toujours voir Dieu, jamais souffrir » ; ou, « Jamais voir Dieu, toujours souffrir ». Toujours, jamais… C’est tout !
Dans cette soumission, dans ce renoncement Libre de sa liberté, que l’Homme et la femme doivent avoir, que la femme considère qu’elle a, et de loin, la meilleure place !
Pour elle :
… une épouse faisant scrupuleusement ce que son Chef, son Époux, lui enseigne, est assurée de ne pas encourir de réprobation de son Dieu, il lui ‘suffit’ tout simplement, en toute soumission : d’obéir, avec joie et empressement, toute pleine de crainte amoureuse, sans avoir aucunement besoin de comprendre.
Pour Lui :
Devant ‘deviner’ ce que Son Dieu veut de Lui et devant rendre un compte très rigoureux de sa gestion, à l’Époux est réservé les angoisses, les inquiétudes : fais-Je bien Mon Devoir, est-ce bien Celui-ci, Le fais-je avec tempérance, suis-Je suffisamment exigeant mais pas de trop avec Mon épouse et Mes enfants, etc…
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Qui a copié qui? les intransigeant ou vous?
RépondreSupprimerCeci nous parait clair !
RépondreSupprimerLe site Les Intransigeants a mis en introduction de la nouvelle Vous vous pensez “libres” ? : « Le site http://restaurationdelafamille.blogspot.com répond à l’un de nos commentateurs... »
Et nous de notre côté en introduction nous avons mis [Cette nouvelle a été écrite pour le site : Les Intransigeants]